🌟Ton plus gros problème c’est ton sourire🌟

🌟Ton plus gros problème c’est ton sourire🌟

J’ai déjà eu l’occasion de faire une vidéo sur ce sujet, mais une vidéo c’est bien court pour tout ce que j’ai à dire… Reprenons du début. Il y a bientôt 4 ans, je décidais de quitter l’entreprise dans laquelle je travaillais depuis des années pour en rejoindre une autre. J’avais été approchée par un ancien responsable avec qui je m’entendais très bien. Mon poste n’était pas clairement défini, je reprenais un service mais je devais en développer également un nouveau, ce manque de clarté aurait dû me mettre la puce à l’oreille et pourtant j’ai foncé tête baissée dans cette nouvelle aventure, sans me poser de questions.

Le tout premier jour, la personne qui m’avait « chassée » m’a accueillie dans son bureau pour me présenter l’entreprise. Celle-ci était dans une situation compliquée, de nombreux changements avaient été amorcés pour rompre avec un fonctionnement obsolète, je devais moi-même apporter mon expertise pour moderniser le service dans lequel je travaillais. Les « anciens » de l’entreprise étaient tous plus ou moins réfractaires aux changements et l’ambiance était par conséquent plutôt mauvaise. Jusque là je ne prenais pas peur, c’est alors que la personne en face de moi m’a dit, avec le plus grand des sérieux : « TON PROBLEME A TOI, MARINE, C’EST QUE TU SOURIS TROP ». Si tu souris, tes collègues vont penser que tu n’es pas sérieuse, que tu n’es pas compétente, voire que tu es bête ou trop gentille. Ils vont abuser de toi, ne te prendront pas au sérieux ou bien penser que tu as quelque chose à cacher, que tu te moques d’eux.

BIM 🥊🥊🥊

Je suis parvenue tant bien que mal à garder une contenance, j’ai remballé direct le sourire que j’affichais et… j’ai pris peur. Sur le coup, je me suis vraiment dit qu’il avait raison : je souris quand je suis mal à l’aise, je souris quand je ne connais pas les gens ou que je suis impressionnée, je souris pour me donner de l’assurance et pour simplifier mes relations avec les autres. Comment faire pour arrêter ? j’imaginais déjà la catastrophe.

Le plus triste était donc, qu’à ce moment-là de ma vie, je croyais réellement que mon sourire était un défaut, et même le plus gros. JE L’AI CRU !

Finalement, il ne m’a pas été difficile d’arrêter de sourire : la mauvaise ambiance, les guerres de services, les responsables tyranniques, la surcharge de travail et la culpabilité qu’on me balançait au visage quand j’allais chercher mes enfants le soir (« Marine, tu prends ton après-midi ? hahaha ») ont eu raison de mon sourire.

La suite n’est qu’une longue descente vers le burn out. …

🌟« TON PROBLEME A TOI, MARINE, C’EST QUE TU SOURIS TROP ». 4 ans plus tard, cette phrase est toujours aussi importante pour moi. Quand je pense à cette phrase ce n’est pas un mauvais souvenir, c’est un rappel à l’ordre. Dans quel monde tordu je vivais pour penser que sourire était un problème, un défaut ? Quelles étaient ces personnes pour qui un sourire était une marque de faiblesse, de bêtise ou de supercherie ?

Il m’en à fallu du temps, mais aujourd’hui j’ai fait le choix de vivre dans un monde où le sourire est une force, une qualité, une ouverture aux autres, une invitation à échanger, à sourire en retour. J’ai fait le choix de vivre une vie où je peux sourire quand je veux, où je veux, à qui je veux, où personne n’ira penser que cela fait de moi une idiote ou que j’ai quoique ce soit à cacher. Sourire ça fait du bien, aux autres et à soi-même, ça rend plus beau, ça apaise, ça rassure.

Avec le recul (mais aussi le temps, 1 an de thérapie et de la sophrologie au quotidien), je remercie cette personne. Merci de m’avoir montré le monde dans lequel je ne voulais pas vivre. 🙏

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