đ« Câest peut-ĂȘtre un dĂ©tail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup » - France Gall.đ
Aujourdâhui je me suis rendue compte que pour la premiĂšre fois depuis septembre je nâavais postĂ© aucun article en deux semaines. Non pas que jâimagine une horde de fans en attente fĂ©brile de mes articles, loin de lĂ mĂȘme, mais câĂ©tait une routine que jâavais mise en place et qui reprĂ©sentait un challenge personnel de chercher toujours des idĂ©es et de les coucher sur le papier.
« Câest peut-ĂȘtre un dĂ©tail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup » (RIP France).
Câest Ă©videmment un dĂ©tail dans cette vie complĂštement dingue que nous vivons, mais effectivement pour moi ce dĂ©tail a beaucoup dâimportance.
Mon burn out professionnel mâavait « forcĂ©e » Ă consacrer mon quotidien Ă mes enfants et ma maison. Je vivais plus ou moins avant lâheure cette pĂ©riode de confinement. Evidemment je pouvais sortir mais cela se rĂ©duisait au minimum, jâavais en effet dĂ©veloppĂ© une certaine apprĂ©hension, pour ne pas parler de peur, de mâĂ©loigner de chez moi. Je me faisais tout un tas de scĂ©narios catastrophes, jâĂ©tais mĂȘme parfois Ă deux doigts de ne pas mettre mes garçons Ă lâĂ©cole, Ă©tant rassurĂ©e de les avoir prĂšs de moi. Toute ma vie tournait autour dâeux, et quand ils Ă©taient Ă lâĂ©cole je vivais la vie dâune femme des annĂ©es 50, Ă base de mĂ©nage, repassage et cuisine. VoilĂ voilĂ . Cette vie confinĂ©e aurait pu durer mais fort heureusement je me suis lancĂ©e dans un nouveau challenge en choisissant de me reconvertir et de devenir sophrologue.
Ce nâest pas vraiment une promenade de santĂ© de lancer sa propre activitĂ© en partant de rien. Entre les Ă©tudes, le stage, la pratique, la recherche dâun cabinet, le dĂ©marchage, les mĂ©andres administratifs, la communication, je ne me suis pas ennuyĂ©e une seconde. Mais jâai beaucoup doutĂ©, jâai eu peur, jâai mal dormi, jâai eu envie de tout lĂącher. Pour ĂȘtre sĂ»re de ne pas baisser les bras, jâai misĂ© sur mes valeurs sĂ»res : lâorganisation et la rigueur.
Ces articles hebdomadaires reprĂ©sentaient cette rigueur, cette organisation. Je me prouvais chaque semaine que jâĂ©tais capable de pondre un article, de mây tenir, de ne mâaccorder aucune excuse pour ne pas le faire.
Cette crise que nous vivons est un tsunami, tout a Ă©tĂ© dit sur le bouleversement de nos vies, notre quotidien, nos repĂšres sont chamboulĂ©s, rien nâest comme avant, rien ne sera plus comme avant. Câest pourtant un dĂ©tail de ma vie qui mâa fait rĂ©aliser Ă quel point ma vie Ă©tait diffĂ©rente. Elle tourne Ă nouveau autour de mes enfants, de ma maison et (nouveautĂ©) de mon conjoint en tĂ©lĂ©travail.

Cet article nâa donc pas beaucoup dâintĂ©rĂȘt si ce nâest de mâobliger Ă reprendre contact avec ma vie de sophrologue, cette vie que jâai choisi, dans laquelle jâai beaucoup investi et qui me manque chaque jour oĂč je ne la pratique pas.
Back in the game !